Une situation paradoxale

Pendant 15 ans, j’ai étudié puis pratiqué la médecine. Puis, au terme d’études de théologie, j’ai été pendant 29 ans pasteur dans des paroisses de l’Eglise réformée du canton de Vaud (où j’accomplis actuellement un remplacement en aumônerie des EMS).

Durant toutes ces années, une situation paradoxale m’a paru de plus en plus choquante. Voyez: D’un côté, la publicité des médias propose une surenchère de moyens, plus ou moins coûteux, pour se défaire des calories accumulées en excès. En Suisse, par exemple, près de la moitié de la population souffre actuellement d’un excès de poids. Il existe certes des maladies où l’excès pondéral est indépendant de l’alimentation, mais dans la plupart des cas le surpoids est dû à une alimentation trop riche en calories.

Nourriture trop abondante, parfois mal équilibrée, multiples petits repas entre les repas, etc., le résultat est le même: le pèse-personne indique l’excès, et il s’agit dès lors de tenter de brûler au plus vite ces calories flues et gênantes! Trop de calories alourdissent le corps et le déforment, fatiguent le coeur, usent les articulations…super

De l’autre côté, des personnes en sont réduites à se nourrir d’herbes et de racines, dans une situation de famine qui les conduit inexorablement à la mort, au terme d’un cruel et long supplice. Ces hommes, ces femmes, ces enfants sont littéralement condamnés à mourir de faim. Cette situation, paradoxale et scandaleuse, n’est pourtant pas inéluctable.

Voici une proposition concrète, développée dans une brochure qui vient de paraître. …

Lire la suite de l’article paru dans le numéro 97 du Bulletin des Médecins Suisses.